Vaccins à ARN contre la COVID-19 : Enfin!
Je vois défiler tellement de liens douteux sur les réseaux sociaux remplis de fausses informations sur les nouveaux vaccins à ARN contre la COVID-19 que je ne pouvais m’empêcher d’écrire sur le sujet. Le retour à la vie normale passe par une vaccination massive de la population et, malheureusement, certaines personnes ou groupes anti-vaccins (et anti-science si je peux me permettre), mettent en doute la sécurité de la nouvelle formulation à ARN vu la rapidité à laquelle les vaccins ont été développés.
Tout d’abord, la technologie des vaccins à ARN est loin d’être nouvelle; les premières recherches datent de 1990. Au début de la crise COVID, Biontech travaillait d’ailleurs sur un vaccin anti-grippal à ARN, après environ 30 ans de développement de cette technologie. Le principe des vaccins à ARN est qu’au lieu d’injecter un virus atténué ou des particules de virus afin de produire des anticorps, on injecte un brin d’ARN afin que nos cellules produisent une protéine virale (ici la protéine S se trouvant sur la capsule du virus), protéine qui stimulera la production d’anticorps contre le virus. l’ARN viral est rapidement éliminé et ne reste donc pas dans l’organisme. Certains soutiennent que l’ARN injecté peut modifier notre génome, ce qui est totalement faux! L’ARN se trouve dans le cytsol des cellules et sa seule fonction est de fournir l’information nécessaire (comme un message codé) à la production de protéines. Notre ADN elle se trouve dans le noyau de la cellule. Les vaccins à ARN ne peuvent en aucun temps modifier notre ADN, point à la ligne. Ils représentent une avancée majeure pour la production future de vaccins de façon plus rapide et moins couteuse. D’autres soutiennent que le développement rapide de ces vaccins n’a pu se faire qu’en sautant des étapes et que ça met en cause leur sécurité.
La vérité est que ces vaccins sont passés par tout le processus usuel des études cliniques, mais sans contrainte économique, administrative et avec une grande facilité de recrutement de patients. Les deux études cliniques de phase 3 ont regroupé près de 60 000 personnes vaccinées et l’efficacité et la sécurité des vaccins de Pfizer et Moderna ont bien été démontrées de façon scientifique et transparente, à la satisfaction des instances de sur veillance et des spécialistes en immunologie (les vrais là; pas les spécialistes sur Facebook et Youtube). Les effets secondaires possibles sont ceux prévisibles pour la plupart des vaccins.
En conclusion, je serai le premier dans la file pour me faire vacciner mon tour venu!